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Une hirondelle en exil
29 décembre 2013

Réflexion sur le temps qui passe...

Il m'arrive, comme à nous tous, d'espérer que le temps passe plus vite, pour sortir d'une situation, ou dans l'attente de quelque chose de meilleur...

Ca m'est arrivé. Je me suis déjà dit : ah si seulement on était dans x temps, je saurais si telle situation s'est dénouée, si je peux être plus heureuse, si...

En particulier dans une histoire, je me disais qu'un dénouement heureux m'attendait après tant d'attente. Je savais souffrir un peu de cette situation au présent mais avec l'espoir d'un lendemain meilleur.

Finalement, le présent est devenu passé et il était plus agréable à vivre qu'actuellement...

C'est bien humain, bien occidental aussi de ne pas profiter de son présent et des bonnes choses qu'on peut y vivre. Le passé n'est guère important pour tous les regrets qu'il apporte. Le futur est incertain, on ne maîtrise pas tout. Mais le présent, il est juste là, il laisse de l'espoir. C'est la situation présente qui nous permet de rêver, pas le futur.

Ah si seulement j'étais dans 3 ans, j'aurais mon diplôme (je m'exprime au conditionnel plutot qu'au futur, il n'y a donc pas de faute d'ortho), j'aurais enfin un "vrai" métier, avec cette situation financière meilleure, je pourrais souffler un peu et faire des projets de voyages, me faire plaisir plus facilement. Bref ça serait le bonheur assuré.

Personne avec qui le partager, certes.

 

Voilà le raisonnement, je me persuade que tout sera rose dans quelques années, en approchant gentiment la trentaine (rien que de l'écrire, je fais une attaque. Que voulez vous, j'ai l'impression que ma vie ne suffira pas à faire tout ce que j'ai envie, en plus j'ai une horloge biologique, fuck).

 

Faisons un petit retour en arrière. Disons... Il y a 6 ans.

J'avais alors 20 ans, je poursuivais ma licence d'histoire. Je tentais l'école de journalisme de Marseille. Je réussissais l'écrit (un exploit pour mon âge faut bien dire) pour mieux me planter à l'oral. Peu à peu j'enterrais mon rêve de journaliste reporter. Je ne savais pas quoi faire de ma vie. Je me disais que dans quelques années je saurais, alors tout irait mieux.

Idem pour ma vie amoureuse (très importante pour moi, décidément, si j'y accordais moins d'importance, ça marcherait peut-être mieux). C'était le flou total. Je me persuadais que plus tard, tout serait résolu.

Au final, j'ai 26 ans, j'ai opéré un changement total dans mes études, pour me tourner vers un métier porteur où l'emploi est assuré et où je pourrai m'épanouir.

Mais je regrette ces années de "jeunesse", j'ai l'impression de ne pas en avoir assez profité. En même temps, qu'aurais je pu faire de plus ? Bien des choses nécessitent de l'argent. Je suis aussi d'une nature assez solitaire. J'ai peu d'amis mais ils sont fidèles. Je ne suis pas fêtarde, alors pas de grandes sorties de folie. Pas de coup de folie non plus. Toujours l'obession de faire les bons choix car revenir "en arrière" est difficile. Bien choisir son orientation. Ne pas s'éparpiller pour réussir.

Je ne veux pas me contenter d'une vie de caissière à macdo alors je dois construire les choses de façon réfléchie. Où est la folie dans ce cas ?

Bien sûr que je veux faire des choses folles. Mais assurer mes arrières avant ça. Ce n'est pas non plus l'idée de ne penser qu'à ma carrière. C'est important pour bien vivre mais je ne veux en aucun cas faire l'essentiel de ma vie, que tout tourne autour de ça. Ma vie personnelle, elle, est primordiale.

 

Bref, comme je disais, on ne sait pas profiter du moment présent. Je pense que c'est différent dans des cultures différentes.

Il faudrait (mon idée n'est pas novatrice), chaque jour, se forcer à faire le point sur tout ce qu'il y a de bien dans notre vie, tout ce qui va bien et qui nous rend heureux. Toutes ces choses qu'on pourrait perdre demain. Profiter ainsi du moment présent sans complexe, sans penser à demain... lalala à demain, qui vient toujours un peu trop vite...

 

Aujourd'hui je suis en famille, j'en profite car ça ne sera pas éternel. Je traine une rhino-pharyngite mais je suis en bonne santé. On est au chaud, le ventre plein, en bonne entente. Des choses à faire pour "préparer" demain mais en attendant, tout va bien.

Le soleil a bien brillé, je me suis régalée ce midi.

Mais toujours dans ma tête un deuil impossible à faire... je ne manque pas de bonne volonté mais j'y pense quand même.

 

Il y a quelques mois de ça, j'ai vécu une douloureuse épreuve, en me demandant comment un jour j'aurais la force de surmonter ça, comment faire pour vivre comme si de rien n'était ? J'y pense encore mais j'y arrive. Faire des projets aide bien. Penser à demain qui sera meilleur aussi.

 

Qui sait ce qui nous attend demain ? Le paradis est peut etre aujourd'hui ?

 

paradis

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Commentaires
E
Quand j'étais plus jeune et que ça n'allais pas j'avais tendance à me dire "ça iras mieux plus tard, quand tu auras grandis". Je pensais qu'en étant adulte tout changerais et que ça irais mieux et que ce serais plus facile...
E
Je me retrouve assez dans ce récit...
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